Chaire agri-agro du CNAM

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La chaire agri-agro du CNAM, à Ploufragan, est dédiée à l’agriculture et à l’agroalimentaire. Son rôle est de proposer des formations supérieures diplômantes tout au long de la vie prioritairement à des publics en situation d’emploi, mais aussi en formation initiale, par l’apprentissage. La chaire mène aussi des activités de recherche.

Une chaire agri-agro à Ploufragan… quésako ?

Son professeur titulaire, Philippe Fravalo, et son chercheur, Guillaume Larivière-Gauthier, nous aident à mieux comprendre.

Quel est le rôle de la chaire agri-agro du Cnam ?
Philippe Fravalo : Le conservatoire national des arts et métiers (Cnam) est organisé en équipes pédagogiques nationales. Au sein de ces équipes, les chaires sont des spécialités, scientifiques et pédagogiques, qui sont chacune responsables d’animer un secteur d’activité. La chaire agroalimentaire, comme son nom l’indique, est dédiée à l’agriculture et à l’agroalimentaire. À Ploufragan, elle réunit deux professeurs, un ingénieur pédagogique, un ingénieur d’étude et un chercheur. Son rôle est de proposer des formations supérieures diplômantes tout au long de la vie prioritairement à des publics en situation d’emploi mais aussi en formation initiale, par l’apprentissage. Une chaire mène aussi des activités de recherche. Elle dirige, en cotutelle avec l’Anses, le laboratoire de recherche Metabiot (18 chercheurs) et contribue à la diffusion de l’information scientifique.

Quels sont les recherches en cours ?
Guillaume Larivière-Gauthier : Après mon doctorat, j’ai rejoint l’équipe de la chaire agri-agro du Cnam en 2020 pour un premier projet de recherche et j’en mène un second depuis l’année dernière. Les deux sont liés et portent sur la présence sans symptôme des bactéries Salmonella et Campylobacter ‒ indésirables dans nos assiettes ‒ chez les porcs et les poulets. Je cherche à établir un lien entre leur existence dans les intestins des animaux d’élevage et la présence de certaines molécules dans leur sang. Au-delà des expériences en laboratoire, mon travail consiste en la production et  l’analyse du volume considérable de données produites. Pour extraire l’information de ces données massives, il faut trouver de nouveaux outils qui s’appuient notamment sur l’intelligence artificielle.

Des collaborations existent-t-elles avec les autres unités de recherche de la Technopôle Saint-Brieuc Armor ?
Guillaume Lavalière-Gauthier : cet après-midi, par exemple, j’étais à Metabiot, laboratoire qui associe l’unité Hygiène et qualité des produits avicoles et porcins (HQPAP) de l’Anses et la chaire Agroalimentaire du Cnam. Nous travaillons sur des expériences partagées et mettons nos compétences en commun.

À part le secteur d’activité, il y a peu de liens entre vos missions de formation et de recherche.
Philippe Fravalo : Au contraire ! La recherche nourrit l’enseignement d’aujourd’hui et de demain. Et nos recherches ont bien pour objectif d’aider le secteur agricole et agroalimentaire à réduire les contaminations animales de production en travaillant sur leur alimentation, leur environnement…

Quelle est l’implication de Saint-Brieuc Armor Agglomération ?
Philippe Fravalo : L’Agglomération, comme le Département et la Région, facilite l’accueil de doctorants et post-doctorants. Ainsi, le poste de Guillaume, qui arrive du Canada, est financé par une bourse régionale (dispositif Sade) et l’Agglomération a contribué à soutenir son second projet.