"On sortait toutes les poubelles qu'elles soient vides, pleines..."
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« Comme tous les professionnels, le courrier de l’Agglomération sur la nouvelle tarification de la collecte et du traitement des déchets nous a surpris, confie Pierre-Yves Guillouet, patron de cinq boulangeries Tartapain dans l’agglo. Avant ça, on ne se posait pas trop de questions sur la quantité de déchets produits et surtout sur la gestion de nos bacs poubelles. » Avec son équipe, il prend alors plusieurs mesures.
« On s’est rendu compte que sur chaque site, on sortait toutes nos poubelles qu’elles soient vides, pleines ou à moitié pleines... » Avec les services de l’Agglomération, le nombre de bacs d’ordures ménagères (les marrons) et de tri (les jaunes) ainsi que la fréquence de collecte ont été réajustés en fonction des besoins.
Pour réduire la quantité de déchets organiques liés à la préparation de salades, de sandwichs, de pâtisseries… l’entreprise a investi dans un composteur biomécanique installé sur son usine de production, à Trégueux. « Il peut composter entre 100 et 150kg de déchets par jour », assure le chef d’entreprise. En revanche, il ne permet pas de composter le gras. « On le donne, ainsi que le pain sec des différents sites, à un agriculteur du territoire. »
Pour éviter le gaspillage, les boulangeries ont mis en place une réduction de 50 % sur les pains spéciaux "de la veille" et sur les produits "non-conformes". « Enfin, le pain qui n’est pas vendu est récupéré, le soir, par le Secours Populaire. »
Côté tri, un travail de sensibilisation a été réalisé auprès des équipes. Tout le carton est compressé en ballots et collectés gratuitement par Paprec ou Burel. « On commence à redonner aux fournisseurs les contenants vides, types cageots », indique Pierre-Yves Guillouët démuni face au sur-emballage de certains produits. Les capsules de café – 200 000 à l’année – sont quant à elles triées pour être recyclées.
Toutes ces mesures ont permis à Tartapain d’optimiser le montant de sa facture de redevance spéciale.